André Matter , dit Dédé, est depuis vingt ans derrière les fourneaux du restaurant Au P'tit Creux du Faubourg. Cette table du 66 rue du faubourg Montmartre affiche complet tous les midis. Sa recette? Des petits prix pour une cuisine simple et bonne.
Depuis vingt ans, Dédé, alias André Matter, prépare pour son restaurant, Au P'tit Creux du Faubourg, les petits plats qui lui rappellent son enfance. "J'aime cuisiner car je retrouve les odeurs et saveurs de mon enfance. Ma mère tenait un restaurant et cuisinait simplement pour tous les jours", se rappelle Dédé.
Svelte, tempes grisonnantes et regard vif, Dédé se grille de temps en temps une petite cigarette après le coup de chaud du midi dans l'embrasure de son restaurant. Parfois, l'après-midi, on le voit en train de lire son journal ou de discuter avec des clients qui sont devenus des amis.
Au Petit Creux du Faubourg, l'ambiance est celle d'un bistrot de quartier. La décoration est sobre. Les chaises et tables sont en bois foncé. Seules des affiches de spectacles ou de galeries égaient tout un pan de mur du restaurant. En attendant d'être servi, il y a de quoi organiser ses sorties culturelles!
"Le midi, il y a des habitués qui viennent ici depuis vingt ans. Il est toujours agréable de se sentir chez soi", ajoute Dédé.
A midi, si l'on veut déjeuner dans la salle qui donne sur la rue, il vaut mieux prendre les devants. Le restaurant est pris d'assaut. Dédé figure dans le guide du Routard depuis quinze ans.
Le secret? C'est bon et pas cher... 10,50 euros pour une entrée et un plat ou un plat et un dessert. Comptez 14 euros pour une repas complet et une boisson. "C'est simple et sans prétention et je garde des petits prix", explique André.
Au menu, on peut aussi se régaler avec des plats comme les tomates farcies, la brandade de morue, le petit salé, le rôti de porc aux petits légumes, des tartes salées ou le classique poulet rôti. André, qui n'a rien renié de ses origines italiennes, est fier de préparer aussi des "penne all arrabbiata", des pâtes à la sauce tomate piquante. La carte change souvent mais les plats restent classiques.
Aux achats comme aux cuisines, André est maître chez lui et sa petite affaire tourne bien. Il est aidé par Alain. En salle, Radia et Alicia assurent un service d'une grande efficacité. Le sourire en prime.
Dédé n'assure que le service de midi. L'après-midi, le lieu se transforme en café. "Je n'ouvre pas le soir car je ne pourrais plus pratiquer les mêmes prix pour le dîner. J'ai fais ce choix. Ce restaurant sera le premier et le dernier, j'espère aller jusqu'à ma retraite. Ici je suis heureux dans ma cuisine." Le Daily Neuvième.
Katia Kermoal
